Dans ce livre, Max Planck explicite clairement la nécessité de se défaire de l'anthropomorphisme en sciences, afin d'obtenir une description la plus globale, la plus générale, et la plus précise possible des phénomènes. En effet, si toute science a débuté par des analogies toutes humaines (la notion de "force" tire son origine de la force du bras humain ; le magnétisme tire son nom des mines de la ville de Magnésie, etc.), il a été rendu possible par la voie mathématique de rassembler de nombreux domaines qui n'avaient a priori rien en commun (électricité et magnétisme, puis électromagnétisme et interaction faible...).
Planck croyait fermement que tout phénomène avait une explication scientifique. Une seule chose était, selon lui, irréductible à la seule science : le libre-arbitre.
Ce livre date un peu, et est emprunt de la confusion dans les théories de physique à l'époque (il a été écrit en 1934, en plein boum de la physique quantique, et en pleine révolution de l'astrophysique), aussi ne faut-il pas tout prendre au pied de la lettre. Néanmoins le fond du raisonnement reste intéressant à lire, et présente un intérêt certain pour qui s'intéresse à l'histoire des sciences.
Copyright © Pierre Hirel 2009-2024